micro-station-epuration

La micro-station d’épuration

La micro-station d’épuration peut se considérer comme un dispositif dérivé du système collectif de l’assainissement des eaux usées. Cet appareil, récemment mis sur le marché dans les années 2010, se présente comme une solution pour les habitations non desservies par le réseau “tout-à-l’égout”. En effet, la micro-station d’épuration fonctionne de façon totalement autonome et indépendante. Elle est donc un dispositif d’assainissement individuel des eaux usées domestiques.

Rôle et fonction d’une micro-station d’épuration

Dans un souci écologique et sanitaire, l’état a mis à disposition de certaines habitations la micro-station d’épuration par le biais d’un agrément ministériel.

Toutefois, cet agrément pour une micro-station demeure assez rare. En effet, seuls 5% des cas pour les maisons en besoin se voient proposer la solution d’une micro-station d’épuration. Sur les 95% des cas, l’état préconise la fosse toutes eaux.

Cette dernière est un dispositif qui a récemment remplacé la fosse sceptique, désormais interdite en France. La micro-station d’épuration intègre en elle-même une fosse toutes eaux qui assure le prétraitement des eaux.

Système d’épuration d’une micro-station

La micro-station d’épuration est un peu comme un appareil de traitement des eaux multifonctionnels. Le traitement des eaux usées se fait principalement sur trois phases :

  • La décantation

  • Le traitement

  • La clarification

Comment fonctionne une micro-station d’épuration ?

L’essentiel du fonctionnement de la micro-station d’épuration consiste à la culture de micro-organismes. Des bactéries se chargent d’éliminer les éléments toxiques et particules présents dans une eau afin de la purifier. En un mot, tout l’enjeu du rôle de cet appareil est d’entretenir et cultiver ces bactéries. On parle alors d’épuration bactérienne ou de traitement dit “à boues activées. »

Cet appareil maintient ces micro-organismes en vie grâce à un système d’oxygénation, généralement assuré par un compresseur ou un générateur d’air. Ce dispositif requiert une alimentation électrique quasi-permanente, et toute l’année. De ce système naît deux familles d’appareil : la micro-station à “culture fixée” et la micro-station à “culture libre.”

Les deux familles de micro-station d’épuration

Dans leur principe et au niveau des résultats, ces modes de fonctionnement ne présentent pas beaucoup de différences. Toutefois, il se distinguent notamment au niveau de leur mode opératoire et de leur efficacité.

La micro-station à “culture libre”

La micro-station d’épuration à “culture libre” se caractérise notamment par l’absence de support bactérien dans son compartiment. Cette technique consiste à recevoir toute l’eau usée dans un bassin avec ses particules. L’oxygénation se fait donc en brassant l’eau au moyen d’une turbine.

La micro-station à “culture fixée”

A bien des égards, ce type de micro-station semble être avantageux, car il dispose d’une innovation qui réduit les nombreux inconvénients connus de la micro-station à “culture libre”. La micro-station à “culture fixée” comporte dans sa cuve un support sur lequel les bactéries vont se fixer. Elle est nettement plus performante et plus économique que la “culture libre”.

Micro-station d’épuration: les phases de traitement

Avant d’aborder les principes de traitement des eaux usées au sein d’une station d’épuration, il est important d’en comprendre le système. Une micro-station d’épuration se compose de trois cuves. C’est dans ces compartiments que se déroulera chaque étape du traitement de l’eau.

Phase de prétraitement

La phase de prétraitement se réalise dans la première cuve. C’est au sein de celle-ci que la “fosse toutes eaux” intervient. Le principe de cette méthode consiste à séparer l’eau de la boue, en laissant retomber et piéger ainsi les résidus lourds au fond de la cuve. Cette technique s’appelle la décantation. L’eau et les matières plus légères remontent à la surface. Celles-ci seront ensuite transférés vers une deuxième cuve via un système d’air lift.

Phase de traitement

C’est dans le deuxième compartiment, également appelé “bassin de réaction”, que l’eau usée va être aérée au moyen d’une turbine ou d’un générateur d’air. Ce procédé a pour but de provoquer une réaction naturelle au niveau des bactéries encore vivantes dans l’eau. Ceci va alors créer de façon séquentielle des périodes d’aérobies au niveau des bactéries. D’où l’appellation “bactéries aérobies.” Ainsi, la fermentation qui en résulte va désintégrer les particules encore présentes dans l’eau usée.

Phase de décantation et de clarification

Cette dernière phase reproduit l’opération du prétraitement, en ayant pour objectif d’éliminer les résidus persistants qui sont encore présents dans l’eau. Ceux-ci seront par la suite renvoyés dans la première cuve de décantation via un tuyau d’air lift. L’eau, quant à elle, est évacuée de l’appareil vers un milieu naturel ou par la voie souterraine.